Mandats de restauration: précisions - "Richtigstellung zur Vergabe von Restaurierungsaufträgen"

Divers 14 septembre 2015

Suite aux récents articles publiés à partir d’une enquête de l’Agence télégraphique suisse du dimanche 13 septembre 2015, nous nous devons de préciser ce qui suit:
La Cinémathèque suisse a pour mission de préserver et restaurer au mieux le patrimoine cinématographique helvétique. Pour ce faire, après analyse et étude des œuvres à risque à l’interne, elle confie à des laboratoires spécialisés le travail de restauration, travail qu’elle supervise tout au long du processus. Les films à risque peuvent être touchés par divers maux: affadissement des couleurs, syndrome du vinaigre, rétrécissement de la pellicule, champignons, etc. Pour leur traitement, il faut les confier à des laboratoires spécialisés qui, selon des procédés analogiques et / ou numériques vont restaurer l’œuvre au plus près de ce qu’elle était à l’origine.
En Suisse, il n’existe presque pas de laboratoires capables de traiter ce type de «maladies» de façon satisfaisante. Il n’en existe aujourd’hui pas plus qu’une dizaine à travers le monde. Un seul laboratoire en Suisse est en mesure de transférer en 2 ou 4k (à très haute résolution) des films argentiques, mais n’est pas en mesure de traiter de la pellicule à haut risque, ancienne, ou très endommagée. Ce laboratoire est en revanche parfaitement habilité à effectuer des numérisations de films suisses (donc de films sains), travail pour lequel la Cinémathèque suisse n’a pas de moyens à disposition.
A qualité égale, la Cinémathèque suisse tend ainsi à confier le plus de travaux possibles à ce laboratoire en Suisse. Mais pour des travaux plus spécialisés et pointus, elle ne peut pour l’instant que les confier à des laboratoires étrangers. La Cinémathèque suisse serait très heureuse qu’un laboratoire développe en Suisse les compétences nécessaires. Mais ne nous leurrons pas: cela implique un investissement important – notamment en personnel – et l’acquisition de nouveaux marchés de restauration à l’étranger, la Cinémathèque suisse ne suffisant pas à faire vivre un laboratoire. Les prix suisses, et le franc fort, rendent probablement le projet peu réaliste.
Quant à la question de l’appel d’offre, il se fait auprès de laboratoires qui sont en mesure d’effectuer le travail demandé, donc souvent à l’étranger. Et dans les cas où le laboratoire suisse peut participer, il faut savoir que les prix pratiqués en Suisse, à qualité égale, sont en moyenne deux fois plus chers que ceux que nous pouvons trouver en Europe. A partir de là, nous privilégions le partenaire suisse, mais cela réduit le nombre de films que nous pouvons traiter. Il s’agit là d’une décision politique et non stratégique.
Remarquons enfin que les montants disponibles au sein de la Cinémathèque suisse pour la restauration de films se montent bien à 475'000 francs. Contrairement à ce qui a été écrit, 75'000 sont mis à disposition par l’Office fédéral de la Culture et 400'000 par l’Association MEMORIAV, à laquelle le programme annuel de restaurations est régulièrement soumis.

Nach den im Anschluss an einen Bericht der Schweizerischen Depeschenagentur am Sonntag, 13. September 2015 erschienenen Artikeln möchten wir Folgendes richtigstellen:
Die Cinémathèque suisse (CS) hat den Auftrag, das schweizerische Filmerbe bestmöglich zu erhalten und zu restaurieren. Dazu vertraut die CS nach interner Prüfung und Abklärung der gefährdeten Werke die Restaurationsarbeit spezialisierten Labors an, wobei sie die Arbeit während des gesamten Prozesses überwacht. Die gefährdeten Filme können von verschiedenen Zersetzungsfaktoren betroffen sein: Auflösung der Farben, Essigsyndrom, Schrumpfen des Zelluloidfilms, Pilzbefall usw. Zu ihrer Behandlung müssen die Filme spezialisierten Labors anvertraut werden, die das Werk mittels analoger und/oder digitaler Verfahren in einer grösstmöglichen originalgetreuen Form restaurieren.
In der Schweiz gibt es für eine zufriedenstellende Behandlung dieser Art von «Krankheiten» praktisch keine Labors. Auch weltweit gibt es heute nur noch rund ein Dutzend. Ein einziges Labor in der Schweiz ist in der Lage, Silberfilme in 2k oder 4k  (in sehr hoher Auflösung) zu digitalisieren, nicht jedoch hoch gefährdetes, altes oder stark beschädigtes Zelluloid zu behandeln. Dagegen ist dieses Labor bestens für die Digitalisierung von Schweizer Filmen (d.h. «gesunden» Filmen) geeignet, eine Arbeit, für die die CS über keine Mittel verfügt.
Bei gleicher Qualität versucht die CS somit, möglichst viele Arbeiten diesem Schweizer Labor anzuvertrauen. Spezialisierte und anspruchsvollere Arbeiten hingegen kann sie im Moment nur Labors im Ausland anvertrauen. Die CS würde es sehr begrüssen, wenn ein Labor in der Schweiz die erforderlichen Kompetenzen aufbauen würde. Doch machen wir uns nichts vor: Dies erfordert eine grosse Investition – namentlich in personeller Hinsicht – und die Erschliessung neuer Restaurierungsmärkte im Ausland, von der CS allein kann ein Labor nicht leben. Ein Vorhaben, das angesichts der Schweizer Preise und des starken Frankens vermutlich wenig realistisch ist.
Was die Kostenvoranschläge betrifft, so werden diese bei den Labors mit den Kompetenzen für die gewünschten Arbeiten eingeholt – somit häufig im Ausland. Und in jenen Fällen, in denen das Schweizer Labor teilnehmen kann, muss man wissen, dass die Preise in der Schweiz bei gleicher Qualität im Durchschnitt zwei Mal teurer sind als diejenigen, die wir in Europa finden können. Wir bevorzugen den Schweizer Partner, doch dies reduziert die Anzahl Filme, die wir behandeln können. Es handelt sich hierbei um eine politische und keine strategische Entscheidung.
Der Cinémathèque suisse stehen für die Restaurierung von Filmen 475'000 Franken zur Verfügung. Entgegen dem, was geschrieben wurde, stammen 75'000 Franken vom Bundesamt für Kultur und 400'000 Franken vom Verein MEMORIAV, dem regelmässig das jährliche Programm für die Restaurierung unterbreitet wird.

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