La Cinémathèque suisse au Portugal

Divers 1 juin 2018

Du 1er au 29 juin, la prestigieuse Cinemateca Portuguesa de Lisbonne invite la Cinémathèque suisse à présenter un panorama de 22 films suisses de toutes les époques, dont une bonne partie y sera projetée pour la première fois. C’est le film restauré Die letzte Chance (La dernière chance) de Leopold Lindtberg qui fera l’ouverture, en présence de Frédéric Maire qui donnera également une conférence le lundi 4.
Le panorama proposé tient compte de la diversité des régions, des langues, des genres du cinéma suisse à partir de deux axes très présents dans son histoire : un cinéma des champs, de la montagne, des campagnes (le Heimatfilm, le Bergfilm et ses relectures plus contemporaines comme celles de Fredi Murer) et un cinéma des villes, voire de la plaine, souvent plus moderne, voire contestataire (celui des cinéastes du groupe 5, mais aussi celui de Yves Yersin, Richard Dindo ou Samir). A partir des années 60, il est frappant de constater que plusieurs films voient leurs personnages «en révolte» aller d’un monde à l’autre, comme la Rosemonde de La Salamandre de Alain Tanner ou le garçon de ferme Pipe (dans Les petites fugues d’Yves Yersin). Les personnes qui habitent leurs petits jardins des Kleine Freiheit de Hans-Ulrich Schlumpf sont autant de gens des villes qui se rêvent en ville une vie des champs… et donc une forme de liberté.
Enfin, l’ensemble de cette programmation est sous-tendu par la figure de l’Autre. Cet Autre qui fait parfois peur à notre petit pays qui n’a pourtant pu se développer qu’avec son aide, comme la femme enlevée dans la vallée voisine de Rapt de Dimitri Kirsanoff, comme les enfants étrangers de la deuxième génération de Babylon 2 de Samir, ou encore les différentes migrations venues d’ex-Yougoslavie dans Das Fräulein de Andrea Staka.
Programme complet ici

3_75.jpg